A la question "Comment tu vas ? Pour de vrai."
Je me suis mise à la méditation. Ma tête est un vrai sac de noeuds, j'suis même plus sûre de ce que je pense.. J'ai essayé d'écrire mais ce n'est pas pour moi. Trop fouilli,jamais les bons mots..
J'ai envie de hurler en permanence. Je suis en colère, et ça me bouffe. Je suis triste, je me reconnais plus. J'ai des moments-éclaircies et après je redeviens triste. Du coup je fais du sport aussi.
Pour faire le vide.
J'aimerais pouvoir l'expliquer mais on m'écoute pas, tout le monde veut que je passe à autre chose. Et je le veux aussi. Tout le monde passe par là depuis que le monde est monde mais moi je n'y arrive pas.. Alors ça ne veut pas dire qu'il était l'homme de ma vie ou que c'est sûrement qu'il va revenir mais l'amour ça part pas comme ça, les êtres humains partent comme ça, du jour au lendemain c'est fini, on partage tout avec quelqu'un et un jour il se rend compte qu'il ne peut pas donner plus ou qu'on veut sentir ça avec quelqu'un d'autre et il te fait asseoir dans un bar et t'explique qu'il a essayé mais qu'il ne peut pas, qu'il ne peut plus.
Tu ne peux plus.. Tu ne peux pas quoi ? .. M'aimer.. rester avec moi.. m'avoir dans ta vie, me laisser faire partie de la mienne..?!
Il voit une lumière en vous, prend tout ce que vous lui donnez et plus encore et un jour il décide que ce n'est pas ce qu'il veut. Et vous devez composer et vivre avec l'idée qu'il ne vous aimait pas autant, qu'il ne vous aimait pas assez.
Et tout l'amour que j'avais, que j'ai encore. Où est ce qu'il va, qu'est-ce que j'en fais ?
Chaque matin, le soleil caresse ma peau, les paupières fermées, je peux sentir la lumière me faire émerger du sommeil, le souvenir d'une matinée aux orteils entrelacés, le parfum de musc poivré, l'odeur familière de sa peau, tout.. disparait, le manque, l'absence reviennent plus présents, le silence plus assourdissant, la vie plus morne.. Le souvenir et les sens se brouillent en quelques secondes, la sensation de bonheur perdu reste, je me souviens en quelques secondes que mon coeur est brisé.
Chaque soir, je mets un temps fou à aller me coucher, je repousse le moment où je dois me résoudre à m'endormir, seule. A me demander s'il a pensé à moi au moins une fois aujourd'hui, s'il lui arrive encore de penser à moi, à notre histoire, à revenir.
Je me lève et me couche triste.
Personne ne me laisse en parler. Je n'ai plus le droit, je suis supposée être passée à autre chose.
Et j'ai envie d'hurler. Toute la journée. Calme toi.. Il faut que je me calme. C'est ce que je me dis tous les jours à longueur de journée. Que je redevienne moi même. J'arriverai à redevenir moi même.
Si j'étais une strophe.. ?
"Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent."
Ne résonnent plus que le vide, les échos lointains de nos rires, la sensation que mon coeur est devenu tout petit, il est devenu fragile mon coeur, affaibli, apeuré, silencieux, comme un géant endormi, comme un héros qui aurait perdu sa gloire passée, figé dans la pierre, la Méduse rencontrée, l'humilité, la conscience de n'être qu'un humain rappelées.
Parce que ça donnait des ailes. On s'approchait du soleil, on touchait l'absolu..
Tout s'arrête, on quitte le séjour des dieux,et on retrouve le commun des mortels, le métro,les expos, Uber, dodo..
Sans toi, sans moi. Sans notre secret à partager, sans ce parfum de musc poivré..
Et mon coeur n'a aucune pitié, il me rappelle tous les jours mon paradis perdu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire